Extension de la salle de formation

Rapidement, est apparue la nécessité de construire une salle permettant de donner différentes formations visant d’abord les familles, comme le petit élevage ou les jardins potagers (appelés ici jardins parcellaires).  Pour assurer une formation professionnelle en Menuiserie, Boulangerie, pour gérer un champs de maïs ou de soja, pour moudre le grain, prendre en charge des enfants sous-alimentés, il faut un équipement collectif adapté, éclairé le soir par des panneaux photo-voltaïques (il n’y a ni électricité, ni eau d’ailleurs, à Cibombo). 

Il a d’abord fallu construire et équiper la salle communautaire destinée aux formations et réunions, étape réalisée dès 2009. Mais aujourd’hui (2018-2019), force est de constater que cette salle de 8m sur 12m et de 150 places (Baptisée « Centre de formation au développement ») ne suffit plus. Il a fallu, par exemple, donner 14 formations sur « L’eau et l’hygiène de l’eau » dans le cadre du projet WBI pour la seconde citerne. D’autre part, la renommée grandissante d’IPAMEC en tant que Centre de Développement et Centre abritant des séminaires privés nécessitait que l’on accroisse la capacité d’accueil de cette salle. C’est ainsi que la proposition de doubler la superficie de la salle a été prise fin de l’année 2018 et le groupe des « Amis de Cibombo » s’est porté volontaire pour couvrir les frais financiers de cet agrandissement.

Vous pouvez apporter votre soutien à ce projet par virement sur le compte des « Amis de Cibombo » (BE10 0016 5005 7704) ou sur le compte d’IPAMEC BE49 0882 3628 9971 (Pour l’attestation fiscale, indiquez en communication : Projet Extension Salle).

Le projet a déjà démarré en ce début d’année 2019.  Voyez le plan et les photos ci-dessous.  L’extension de la salle va se faire sur la gauche de la salle actuelle en doublant sa largeur.  La nouvelle salle fera donc 16m sur 12m.

Champs de Soja de 20 hectares

La précarité de la situation des populations de Cibombo rend difficile la nutrition des enfants. Plus de 20% des enfants de moins de 6 ans sont atteint de kwashiorkor ; c’est un stade poussé de la malnutrition (manque de protéïnes) où la mort devient imminente.  Le présent projet s’inscrit dans le cadre des efforts de prise en charge nutritionnelle. La famille d’un enfant sous-alimenté est elle-même impliquée dans le processus de production des nutriments protéiques comme le soja.  IPAMEC a déjà un Centre de Nutrition qui prend 678 enfants sous alimentés en charge.  Il sera ravitaillé alors par les récoltes de soja des champs dans lesquels les parents de Cibombo travaillent. De plus, les familles suivent une formation en transformation alimentaire dans des sessions organisées tous les mercredis au Centre IPAMEC. (Voir aussi : Plantation de Moringa :  La réponse d’IPAMEC à la sous-alimentation des enfants.)

Tout comme pour les champs de Maïs, l’impact sur l’environnement est nul, puisqu’il n’y a pas d’usage d’engrais.  La main-d’oeuvre est locale et un seul agronome IPAMEC assure bénévolement le suivi des travaux.  Plutôt que d’encourager une exploitation mécanisée (tracteurs, etc.), IPAMEC s’appuie sur des techniques maîtrisées par la population elle-même : l’usage de la houe et autres outils aratoires manuels. La distribution des houes permet aussi de nous assurer de la responsabilisation directe individuelle sur l’outil. On évite du coup un surinvestissement  sur le poste infrastructure.

Champs de Maïs de 20 Hectares

Dans le Kasaï, le maïs est la céréale principalement consommée. Et son importance en terme d’apport énergétique n’est plus à démontrer. Ce projet cherche à promouvoir une production conséquente en encourageant des débuts de coopératives agricoles.  IPAMEC souhaiterait réaliser quatre objectifs dans le cadre de ce projet :

  • Mettre au travail le plus de monde possible en systématisant la culture technique du maïs graine. Ceci aurait pour conséquence d’épargner aux habitants l’aller-retour de 21 km vers la ville de Mbujimayi pour le ravitaillement.
  • Permettre une croissance du revenu du panier des ménagères. 
  • Augmenter le pouvoir d’achat des ménages.
  • Soutenir une politique alimentaire équilibrée.

D’une part, ce volet culture a pour premier marché le village de Cibombo.  D’autre part, l’apport énergétique du maïs contribue à l’équilibre du bol alimentaire et permet de lutter contre la malnutrition.  Nous avons déjà amorcé cette initiative sur 2 Ha et voudrions la porter à 20 Ha.  Dans ce contexte, la coopérative permettrait d’augmenter les rendements agricoles.  Les effets bénéfiques des cultures se répercuteront donc directement sur les familles propriétaires des parcelles. 

Concernant la gestion intégrée des cultures, le projet, de part sa taille, n’exerce pas de pression significative sur l’environnement.  Il n’y a pas usage d’engrais chimique et la quantité d’eau prélevée vient principalement de l’apport pluviométrique naturel. Il n’y a donc aucun  risque de pollution de la nappe.

Concernant la capacité locale de répondre aux besoins d’exploitation et de maintenance, la méthode de travail d’IPAMEC se définit par l’apport humain qui reste à charge entière de la coopérative locale.  Il s’agit, dans ce cas, de la préparation du lit de semis et la surveillance des travaux. Un seul agronome IPAMEC assure bénévolement le suivi des travaux.

IPAMEC n’impose pas de mécanisation agricole.  Le meilleur outil n’est-il pas celui que les familles elles-mêmes savent manipuler ?  La distribution des  houes pour labourer le sol part de ce principe. Il permet aussi de nous assurer de la responsabilisation directe individuelle sur l’outil. On supprime par ailleurs toute dépense future de réparation quelconque.

La carence des produits agricoles est un problème général dans le Kasaï Oriental. Le maïs étant acheminé en partie par avion ou par train en provenance du Katanga coûte trop cher à la population pauvre.  C’est pourquoi nous espérons vivement que cette solution de culture de maïs séduira non seulement la population de Cibombo, mais aussi celles des autres villages alentours, qui pour la plupart connaissent le même problème.