Besoins spéciaux

Pas d’eau : Le camps de Cibombo (14.000 personnes) ne dispose pas d’un réseau de distribution d’eau public.  Un de nos grands projets était de stocker dans une première citerne souterraine en béton de 63 m³, l’eau de pluie des toits du centre de formation IPAMEC, la pomper vers une réserve aérienne de deux fois 5 m³, la potabiliser par adjonction de pastilles de chlore et enfin de la distribuer dans le centre de formation et à la population via un paiement modique.  Ce projet a commencé le 31 janvier 2012 et est devenu opérationnel deux jours avant Noël 2012

Malgré l’installation de deux citernes souples de 500 m³, l’une en novembre 2017 et la seconde en mars 2019, ces 1000 m³ ne suffisent pas à abreuver en haut potable une population de 12.500 personnes durant les 4 mois de la saison sèche.  Ces deux installations recueillent l’eau de pluie sur toute la surface où elles sont installées, soit 990 m² et produisent donc 1.485 m³ par an. A cette quantité, il faut ajouter les 765 m³ recueillis par les toits des bâtiments du Centre IPAMEC.  

Au total, nous avons donc aujourd’hui (août 2019) 2.250 m³ disponible sur une année, mais seulement 1063 m³ pour les quatre mois de la saison sèche.  Cela signifie que nous ne pouvons offrir à chacune des 14.000 personnes du camp de Cibombo que 1,18 litre d’eau potable par jour (1.063.000 Litres / 14.000 personnes / 124 jours = 1,18 litres par personnes par jour). Or, l’organisation mondiale de la Santé (OMS) indique qu’il faut un minimum de 7.5 à 15 litres d’eau potable par jour en situation de survie, c-à-d. uniquement pour la boisson et la préparation des repas. – Voir Projet Citerne. – Voir Document OMS

Tout cela pour vous dire que d’énormes progrès, tant du côté d’IPAMEC, que des Pouvoirs Publics Congolais que du côté de la Coopération au Développement Belge doivent encore être faits pour assurer la simple survie de cette population. A noter cependant que la Coopération Technique Belge (ENABEL) a lancé un appel d’offre public pour finaliser les forages et infrastructures commencés il y a quelques années dans la commune de Bipemba et plus précisement le forage de Cibombo, mais, à ce jour (18/8/2019), le marché n’a pas encore été attribué.  IPAMEC pourrait installer une troisième citerne (de 500 m³ ou de 1500 m³) sur un terrain pas trop éloigné du Centre IPAMEC si les fonds pour ce projet suivaient.

Pas d’électricité : Il n’y a pas non plus d’électricité publique à Cibombo, excepté les deux installations à panneaux photo-voltaïques de la grande salle (10 panneaux) et de la maison du garde (10 panneaux) du Centre de formation IPAMEC.  Nous voudrions accroître ce nombre de panneaux afin d’éclairer l’ensemble du centre de formation (Menuiserie, Boulangerie, Local de Coupe-Couture, Meunerie, Maison du garde et Hébergement).  Grâce à notre partenaire Energy-Assistance (voir Nos_partenaires) qui a financé et est venu installer ces deux installations, nous avons pu équiper le centre d’un groupe électrogène de 10 KVA qui permet d’alimenter la menuiserie, la boulangerie et la meunerie d’équipements électriques permettant d’intensifier la production de ces trois ateliers indispensables à Cibombo.  Mais les besoins en électricité au Centre sont importants, surtout depuis l’activité d’accueil des groupes de Mbujimayi qui noue louent nos installations.  Nous avons besoins d’éclairer ces infrastructures et les fournir en frigo permettant de stocker des boissons et des victuailles que IPAMEC vend à ces groupes visiteurs. Ainsi une troisième installation serait bien nécessaire pour garantir l’approvisionnement des pompes de nos trois citernes. Si vous souhaitez nous aider dans ces projets, vous pouvez verser votre quote-part sur le compte d’IPAMEC en mentionnant en communication : “Electrification Centre IPAMEC”.  Nous devons aussi assurer le fonctionnement de ce groupe électrogène par l’achat du carburant.

D’autre part, il pourrait être utile de procéder à la distribution progressive de petit point lumineux dans chaque maisonnette de Cibombo. Il existe aujourd’hui un mini panneau photovoltaïque de 20cm sur 30cm, couplé à un petit boîtier de 10cm sur 5cm et qui fournit trois points lumineux à LED et une prise de recharge de GSM. C’est équipement coûte aux environs de 60€ et pourrait grandement faciliter la vie des familles de Cibombo. Il existe aussi des lampes de poche solaires et à manivelles pour un coût de 8€.

Pas d’infrastructures : A terme, nous ne pouvons pas imaginer que 14.000 personnes vivent dans une cité où il n’y a pas d’eau potable, pas d’électricité, pas de route, pas d’égout, pas de collectes d’immondices, ni d’infrastructures communautaires.  Nous devrons donc solliciter les pouvoirs publics locaux, mais aussi les ONG et les donateurs institutionnels des pays riches afin qu’ils apportent un geste concret et appuient sans équivoque les efforts de développement d’une population qui a déjà tant souffert des tragédies qui l’ont frappée.  Un de nos premiers soucis est la fourniture d’une eau potable en quantité suffisante (L’Unicef préconise 20L d’eau par jour et par habitant, soit 300 m³ par jour) pour la population du camp de Cibombo.  Cela nécessitera sans doute des forages profonds ou des adductions d’eau à partir d’endroits éloignés, mais nous devrons inciter à les faire réaliser !