- La citerne initiale en béton de 63 m³ a été inaugurée le 22 décembre 2012
- La première citerne souple d’eau potable de 500 m² a été mise en service le 31 août 2017 à l’initiative de la Commune de Dison (Belgique).
- La deuxième citerne souple d’eau potable de 500 m³ a été mise en service le 15 mars 2019.
Les Grands Projets 2016 – 2017 – 2018 – 2019 : Une, puis deux citernes souples de 500 m³…
C’est parti : Nous sommes très fiers de vous annoncer que nous avons réussi à réunir la somme nécessaire à ce grand projet.
C’est, en effet le 22 juin 2016 que nous avons passé commande de cette Citerne Souple de 500 m3 chez le distributeur exclusif des produits Labaronne-Citaf en Bénélux. Nous sommes ensuite partis à la recherche d’un transporteur bon marché vers Mbuji-Mayi et c’est finalement un transporteur aérien qui a emporté le marché.
Il faut se réjouir de constater que notre premier projet de Citerne en béton de 63m³ (initié en 2010 et terminé en 2012 – Voir plus bas) a été un grand succès en ce sens qu’il a permis d’éviter à de nombreux habitants de Cibombo de faire 7 kms à pied vers les puits de la rivière Nzaba pour trouver de l’eau puisqu’ils pouvaient dorénavent en trouver sur le site du Centre de Développement Communautaire de Cibombo.
Mais nous devions aussi constater que ces 63 m³ étaient totalement insuffisants pour répondre au besoin d’une population de 14.500 habitants. De là est née l’idée de créer des réserves supplémentaires sur le site du Centre de Développement IPAMEC de Cibombo. Hélas, et malgré les nouvelles constructions du Centre, la surface totale des toits de nos bâtiments ne pouvait apporter que 760 m³ par an. Il fallait donc trouver une autre solution !
Et c’est ainsi qu’à germer une nouvelle idée : Récolter l’eau de pluie tombant sur un terrain de 30 m x 20 m encore disponible au Centre de Développement IPAMEC de Cibombo. Sur ce terrain d’une superficie de 600 m², tombent chaque année 900 m³ d’eau (1500 mm d’eau par m² par an). Nos techniciens se sont donc mis au travail et nous avons consulté beaucoup de sociétés concernées par la problématique de l’eau et c’est ainsi qu’est né le grand projet d’une réserve d’eau de 500 m³. Mais très vite aussi, nous avons constaté que construire un nouveau réservoir souterrain de 500 m³ d’eau nécessitait donc une citerne en béton armé de 10 m sur 25 m sur 2 m de profondeur et surtout occasionnait un coût beaucoup trop important pour nos petits moyens.
Et c’est ici que la “Citerne Souple” est apparue comme solution idéale au problème. La Citerne souple est comme un énorme oreiller en matière souple (Tissus Polyester, enduction double face PVC, fibres textiles synthétiques et Protection UV) où l’eau est sans contact avec l’air. L’absence de lumière et l’herméticité de la citerne met l’eau à l’abri de la formation d’algues, des moustiques, de la contamination et de l’évaporation. Dès que le projet se présentera de façon plus concrète, nous ne manquerons pas de vous en informer.
Nous avons deux terrains de 600 m² disponibles et donc nous pourrions installer deux citernes de 500 m³ . Le premier projet de 500 m³ est maintenant bien avancé et vient d’entrer en fonctionnement en ce début septembre 2017 (Voir Dernières Nouvelles 2017). Si ce premier projet de 500 m³ réussit, nous attaquerons le second projet dès que nous pourrons le financer.
Et c’est maintenant chose faîte grâce à la Commune de Dison qui a appuyé, et soumis à WBI (Wallonie-Bruxelles-International, le service de la Coopération au Développement de la Communauté Française et de la Région Wallonne de Belgique) pour subsidiation, le projet d’installer cette seconde citerne. Nous avons appris de WBI l’annonce de la sélection du projet de la Commune de Dison en décembre 2016. La Commune doit maintenant lancé l’appel d’offre avec toutes ses contraintes administratives légales. En ce 02/11/2017, nous sommes dans le délai de réponse des sociétés soumissionnaires. En ce début janvier 2018, un soumissionnaire a été choisi et la citerne a été mise en fabrication. C’est la Commune de Dison qui est le maître de projet pour cette deuxième citerne et les “Amis de Cibombo” lui prêtent assistance. La citerne a été livrée à Cibombo fin novembre 2018 en pleine saison des pluies et après de nombreus aléas administratifs concernant le transport et le dédouanement. Il a donc fallu attendre la mini saison sèche du 15 février 2019 pour entamer le déployement de la citerne. Ce fut chose faite le 15 mars 2019 où la seconde citerne de 500 m³ a commencé à stocker ses premiers mètres cubes.
Plan d’installation de la citerne
Fonctionnement de l’installation de collecte de l’eau de pluie au Centre IPAMEC
Rappelons peut-être comment fonctionnent la récolte et le cheminement de l’eau au Centre IPAMEC de Cibombo. L’eau est récoltée des toits des différents bâtiments du Centre (surface totale de 510 m² apportant donc 765 m³ d’eau sur la saison des pluies, puisque la pluviométrie à Mbujimayi est de 1500 mm d’eau par m²). Elle est ensuite filtrée par des filtres en béton contenant des cailloux de granulométrie de plus en plus fine, et envoyée dans un réservoir en béton semi-enterré de 63 m³.
De ce réservoir en béton l’eau est pompée (par une pompe électrique alimentée par les panneaux photovoltaïques de la grande salle) vers l’un des deux châteaux d’eau aériens métalliques de 5 m³, puis envoyée par simple gravitation vers une borne fontaine à 6 robinets où l’eau est vendue à la population au même prix qu’à Mbujimayi. Pendant que le château d’eau numéro 1 se vide, on remplit le château d’eau numéro 2 après y avoir mis la dose exacte de pastilles de chlore nécessaire pour potabiliser 5 m³ d’eau. Ces pastilles se mélangent à l’eau par le brassage de l’eau réalisé au moment du remplissage du château d’eau. Lorsque le premier château d’eau est vide, on connecte le second à la borne fontaine et on inverse le processus. L’eau est ainsi distribuée sans discontinuité depuis 6 heures du matin jusqu’à 18 heures le soir, particulièrement depuis l’émergence de l’épidémie de Choléra qui frappe le Kasaï.
Les deux citernes souples peuvent stocker chacune 500 m³ d’eau qui seront utilisés durant la saison sèche. Les installations de ces deux citernes recueillent l’eau de pluie tombant sur toute la surface de ces deux citernes, surface rendue hermétique par une très grande bâche recouvrant le terrain de 600 m². L’eau de pluie ne peut donc s’écouler que vers les bords du terrain où un fossé rempli de fins cailloux filtre l’eau qui est alors pompée dans la citerne souple par une pompe immergée au fond d’un puisard placé au point bas du fossé. Lors de la saison sèche, on ouvre la vanne de vidange de la citerne souple et l’eau est conduite vers le réservoir en béton semi-enterré de 63 m³ pour le remplir.
Comme chaque terrain d’une citerne souple fait 20 mètres sur 25 , l’on peut récolter de l’eau sur une surface de 500 m². La pluviométrie locale étant de 1,5 m d’eau par m², nos deux terrains produisent chacun 750 m³ d’eau par an soit un total pour le Centre IPAMEC de : 750 m³ (citerne 1) + 750 m³ (citerne 2) + 765 m³ (toits des bâtiments) soit 2.265 m³ d’eau potable par an.
Le Premier projet Citerne 2010 – 2011 – 2012
Petit historique :
C’est fin 2010 que cet ambitieux projet a vu le jour. Son but est de recueillir l’eau de pluie du toit du Centre de formation dans un premier temps, mais aussi plus tard des autres bâtiments du Centre Communautaire IPAMEC, filtrer cette eau, la stocker dans une citerne souterraine de 63 m³ et la pomper vers un réservoir aérien de 5 m³ où l’eau sera potabilisée par adjonction de pastilles de chlore lors du remplissage de ce réservoir et enfin pourra être distribuée dans tout le Centre Communautaire et servir à fournir une eau potable à la population moyennant une modeste contribution. Le trop-plein de la citerne souterraine servira aussi à arroser les jardins potagers pilotes du centre. La Boulangerie du centre pourra aussi profiter pleinement de cette eau. Nous avions sollicité la Fondation Roi Baudouin pour ce projet dont le coût est important. Malheureusement, nous apprenons le 28 juin 2011, que notre projet n’a pas été retenu par la Fondation Roi Baudouin. C’est une grande déception pour nous, mais nous ne baissons pas les bras ! Il nous faut trouver des donateurs et des sponsors pour cet équipement. Quel pays civilisé accepterait d’avoir une ville de 14.500 habitants vivant sans eau et obligée d’aller la chercher à 7 kms de là dans une rivière ?
Bonne Nouvelle, nous apprenons, ce 13 août 2011, que l’ASBL “Objectif Ô” (Voir Nos Partenaires) vient d’informer notre chargé de projet qu’elle financera le projet en 2012. La première étape est donc lancée, et nous en sommes très heureux !
Ce projet a l’avantage d’être modulaire. Au départ, il n’y aura qu’une seule citerne de 63 m³, mais l’abondance des précipitations durant la saison des pluies (8 mois et 1500 mm/an) et la possibilité de récolter l’eau de pluie des toits des bâtiments nouvellement construits (Menuiserie, Boulangerie, Centre de Nutrition, Meunerie) dans le Centre Communautaire d’IPAMEC permettront de construire au fur et à mesure de l’arrivée de fonds ou de dons, une ou plusieurs citerne(s) supplémentaire(s), doublant, triplant ou quadruplant ainsi la réserve initiale d’eau potable de 63 m³ . Restez en contact, nous vous informerons dès la réalisation de ce projet très utile !
Ce mardi 31 janvier 2012, la convention-cadre régissant le projet citerne d’IPAMEC a été signée par Objectif-Ô et IPAMEC. Les travaux d’excavation vont pouvoir être menés durant la mini-saison sèche (février 2012). Notre rubrique “Dernières Nouvelles” vous tient informés de tous les développements de cet important projet semaine après semaine.
Il est également utile de savoir que la Coopération Technique Belge (CTB – Projet RC716) a déjà procédé à des forages à Cibombo (Projet CTB – ASUREP – Mbuji-Mayi – Tshibombo), mais bien que des bornes fontaines et un local technique surmonté d’un réservoir de 100 m³ aient été construits, il n’y a toujours pas d’eau à Cibombo, suite à un gros incident technique lors du forage devant trouver l’eau. Par manque de budget alloué, ce projet a été abandonné. Nous espérons bien aussi faire avancer ce dossier grâce à différents contacts, notamment via Aqua-Assistance, une ASBL soeur d’Energy-Assistance.
Le projet de la citerne d’eau de pluie a démarré dès la signature du 31 janvier 2012, par les achats de sacs de ciments, de ferrons pour armer le béton, de planches pour les coffrages, de tuyau, robinets, structures métalliques, etc, etc…
Vous n’imaginez sans doute pas, que tous ces matériaux ont été transporté de Mbuji-Mayi vers Cibombo, soit 20 kms aller-retour, sur des vélos poussés par un homme sur ces 10 kms de pistes boueuses et accidentées.
Voyez nos “Dernières Nouvelles” durant tout le printemps 2012 et vous y verrez le bétonnage du fond de la citerne enfouie dans une excavation de 2,50 mètres et tous les autres travaux de ce projet. Voyez aussi notre Galerie-Photos ci-dessus sous le nom d’Album “Citerne d’Eau de Pluie“. Cet album contenant 224 photos, il nous a semblé superflu d’en ajouter quelques-unes dans cette rubrique. Voyez aussi les vidéos-16 et vidéo-18 de notre Galerie-Vidéos montrant l’installation et les tests de celle-ci.
En ce 22 décembre 2012, après de nombreux mois de travaux ininterrompus, c’est la fierté de tout le comité IPAMEC-Cibombo de mettre en service l’installation. La saison des pluies est arrivée depuis début septembre, et la citerne commence à se remplir. Bien sûr, ses bienfaits et son utilité se feront seulement sentir au retour de la saison sèche en mai 2013 au moment où même l’eau de pluie ne sera plus présente. Cela laisse un peu de temps pour ajuster les derniers détails de l’installation. Et finalement, la pompe a été momentanément raccordée à un petit groupe électrogène deux jours avant Noël. Voir photos des premiers jets d’eau depuis la borne fontaine sur la grande photo ci-dessous : (Suite du texte après les photos)
Cliquez sur les photos ci-dessous pour les agrandir
Avril 2013 : Après quatre mois de fonctionnement, un premier bilan peut être tiré. C’est, tout d’abord, un réel succès et l’enthousiasme de la population est grand. Dès le matin, dimanche compris, des personnes du village font la file pour venir s’approvisionner en eau potable qu’ils achètent au même prix qu’à Mbuji-Mayi (150 Francs Congolais pour un bidon de 20 litres, soit 0,11 €). Le château est rempli le matin et la distribution commence jusqu’à ce que le château d’eau soit vide (soit le remplissage de 120 bidons de 20 litres). Au début d’après-midi, on remet des pastilles de chlore dans le château vide et on recommence à le remplir. Il faut à peu près trois quart d’heure pour cette opération. Une seconde distribution de 120 bidons de 20 litres peut alors commencer. Il est donc très vite apparu qu’un deuxième château d’eau permettrait de distribuer de l’eau sans interruption; quand un château se vide, on remplit l’autre et vice-versa.
Mai 2013 : La décision d’ériger un second château d’eau de 5 m³ (soit le double du premier) a été prise et sa fabrication a été lancée. Le chateau d’eau est assemblé et soudé dans une ferronnerie de Mbuji-Mayi et est très vite terminé, mais l’on bute sur le transport de cette énorme cuve car il faut trouver un camion équipé d’un bras hydraulique pour charger et décharger la cuve. Juin et Juillet ont passé avant que la cuve n’arrive sur le site du Centre IPAMEC de Cibombo.
Juillet 2013 : Le support du chateau d’eau est arrivé et bétonné au sol. Mais très vite, on s’aperçoit que ce support est trop frèle pour supporter une masse de six tonnes !!!
Août 2013 : Stanis, en visite à Cibombo et en concertation avec le comité local décide d’enlever ce support et de le remplacer par un support plus solide et placé plus près du premier château d’eau afin de minimiser les frais de tuyauterie. Durant le séjour de Stanis, la nouvelle cuve est hissée sur le support et l’arrivée de la saison des pluies en septembre permet le lancement de son exploitation. Plus tard, le premier château d’eau de 2.5m³ (en vert sur la photo de droite ci-dessous) a été remplacé par un nouveau de 5m³ de capacité.