Plantation d’Artemisia

Suivant Wikipédia, Artemisia annua, l’armoise annuelle ou absinthe chinoise est une espèce de plantes dicotylédones de la famille des Asteraceae, sous-famille des Asteroideae, originaire de l’Ancien Monde (Eurasie, Afrique du Nord), anciennement introduite et naturalisée dans les régions tempérées d’Europe et d’Amérique. et depuis 1991 en Afrique sub-saharienne et en Amérique latine.  Ce sont des plantes herbacées annuelles, glabres, utilisées en médecine traditionnelle chinoise pour lutter contre les fièvres. L’armoise annuelle contient plusieurs substances actives dont l’artémisinine, efficaces pour lutter contre les parasites du genre Plasmodium, qui sont les agents du paludisme.

Le Projet IPAMEC est de généraliser la culture d’Artemisia dans le village de Cibombo au sein des potagers parcellaires de chaque famille. Des formations ont déjà été données et continueront à être données pour apprendre à la population comment la cultiver et comment l’utiliser. La première étape consiste à créer une pépinière au Centre IPAMEC de Cibombo afin d’obtenir un grand nombre de jeunes plants pour les distribuer à la population. Cette étape a été réalisée lors du voyage de l’Echevin de Dison, Mr Jean-Michel Delaval, et l’Abbé Stanis Kanda, fondateur d’IPAMEC en août 2018 à Cibombo, accompagnés de la journaliste Sarah Rentmeister du journal “L’Avenir-Verviers”.

Pour tous ceux qui seraient intéressés de parfaire leurs connaissances concernant cette plante miracle,  l’Artemisia ou Armoise en français, nous vous joignons trois pointeurs vers des sites intéressants. Sachez déjà que cette plante est utilisée par les Chinois depuis plus de 2000 ans pour prévenir la malaria.

Quelques-liens :

Projets communautaires locaux

Ces projets ne sont pas encore réellement démarrés, mais ils concernent  des équipements qui pourront servir à l’ensemble de la population de Cibombo.  Citons par exemple la construction d’étals en dur sur le site du marché de Cibombo afin d’améliorer l’hygiène de ces étals, un petit dispensaire local à Cibombo, un service de location de vélos pour se rendre à Mbujimayi, etc…

Reboisement du village

Le site de Cibombo a été implanté dans une savane herbeuse au sol sablo-argileux pauvre.  Il n’y pousse donc qu’une herbe légère appelée savane.  L’homme peut y planter des arbres divers en choisissant spécifiquement les espèces capables d’y prospérer.  Ainsi certains arbres fruitiers comme les manguiers ou les palmiers.  Les arbres plantés jouent aussi une action para-foudre importante, car, sous l’équateur, les orages sont violents et le manque d’arbre fait que la foudre s’abat sur toute construction à peine élevée du sol comme les maisonnettes ou abris familiaux.  La plantation d’arbres, surtout fruitiers assure donc une double protection à la population du village de Cibombo : la fourniture de produits alimentaires indispensables en terme de vitamines et une protection contre les méfaits de la foudre grâce à l’effet de pointe de leurs cîmes.  Nous insistons aussi sur le fait que ces plantations ont le mérite d’ancrer le sol argilo-sableux de Cibombo et d’ainsi éviter une érosion destructrice des sols par les fortes pluies des huit mois de la saison des pluies (15 août au 15 avril).  Le coût de plantation d’une première phase de 100 arbres avoisine 800€.  Comme il y a 2300 parcelles sur le site de Cibombo, l’opération de reboisement devra s’étaler sur une longue période en visant l’objectif de mettre au moins un manguier sur chaque parcelle.  Mais, le monde ne s’est pas fait en un jour, et encore moins Cibombo…

Plantation de Moringas

C’est un projet actuellement à l’étude en Belgique et à Cibombo.  Mais, il est incontestable que des plantations familiales de Moringa  ou communautaires sous forme de coopératives sont prometteuses d’une alimentation énergétique, protéïque et vitaminée de qualité.  Cette alimentation pourrait dans un premier temps être réservée au Centre de Nutrition pour enfants mal-nutris, construit dans le Centre Communautaire d’IPAMEC. Ce Centre de Nutrition fonctionne déjà actuellement mais avec des compléments à base de soja, de pois et d’arachides.  Le Moringa pourrait s’y substituer ce sorte que les apports en fer, en potassium et en vitamine C soient également couverts.  Restez brancher, nous vous tiendrons au courant des développements de ce projet naissant.  Cet arbre a aussi des vertus phyto-pharmaceutiques :  il pousse d’un mètre par mois, peut donner une production de feuilles très nutritives toutes les six semaines.  Ses fruits sont comestibles et peuvent aussi donner de l’huile.

C’est un projet actuellement à l’étude en Belgique et à Cibombo.  Mais, il est incontestable que des plantations familiales de Moringa  ou communautaires sous forme de coopératives sont prometteuses d’une alimentation énergétique, protéïque et vitaminée de qualité.  Cette alimentation pourrait dans un premier temps être réservée au Centre de Nutrition pour enfants mal-nutris, construit dans le Centre Communautaire d’IPAMEC. Ce Centre de Nutrition fonctionne déjà actuellement mais avec des compléments à base de soja, de pois et d’arachides.  Le Moringa pourrait s’y substituer ce sorte que les apports en fer, en potassium et en vitamine C soient également couverts.  Restez brancher, nous vous tiendrons au courant des développements de ce projet naissant.  Cet arbre a aussi des vertus phyto-pharmaceutiques :  il pousse d’un mètre par mois, peut donner une production de feuilles très nutritives toutes les six semaines.  Ses fruits sont comestibles et peuvent aussi donner de l’huile.

Le projet avance !  Le module de formation, à dispenser aux familles dans le Centre Communautaire, est prêt, et un spécialiste expérimenté dans la technique de plantation (graines ou plantules) des Moringa a visité Cibombo le week-end du 3-4 septembre 2011.  Le coût d’achat des plantules est de 1,3 € par plant.  Le projet d’IPAMEC est d’implanter dans les parcelles familiales un potager de 1,50 m par 1,50 m où l’on trouve un plant de Moringa tous les 15 cm.  Il y aura donc 100 plants par parcelle familiale.  Le coût pour un potager est donc de 130 € pour l’achat des plantules.  On pourra cueillir les feuilles toutes les six semaines pendant toute l’année.  On lave les feuilles, puis on les fait sècher, enfin elles sont pillées pour en faire une poudre qui peut être ajoutée à toute autre préparation culinaire.  Les fines branches débarrassées de leurs feuilles peuvent servir de nourriture pour les lapins ou les poules.

Ce projet est aujourd’hui mis en veilleuse.  En effet, il ne suffit pas que le “produit” soit excellent pour la santé pour qu’il soit spontanément adopté par la population.  C’est un phénomène lié à la culture de la population : nos ancêtres n’utilisaient pas le Moringa et donc pourquoi l’utiliserais-je, moi ? Cependant, le comité local continue à promouvoir le Moringa et peut-être qu’un jour son utilisation va réellement démarrer.

Création d’une palmeraie

En ce mois d’août 2012, lors de la visite de l’Abbé Stanis Kanda (Chargé des Projets) à Cibombo, une machine de fabrication de savon a été fournie à l’atelier artisanal de Savonnerie.  Elle va permettre de fabriquer jusqu’à 750 savons par jour qui seront vendus sur le marché de Cibombo et sur celui de Mbuji-Mayi. Cette machine mélange, grâce à une manivelle actionnée manuellement, de l’huile de Palmiste et la soude caustique nécessaire à la saponification du savon.  Il faut donc pourvoir cette machine avec de l’huile de palmiste qui, aujourd’hui est achetée sur le marché de Mbuji-Mayi.

En vue d’améliorer les performances de cet atelier artisanal, l’idée à germer de planter un champ de palmiers afin d’en extraire l’huile qui servira à fabriquer les savons.  Cela donnera du travail à plusieurs agriculteurs et améliorera la productivité de l’atelier “Savonnerie”. La première palmeraie a été plantée en ce mois d’août 2012, et nous attendons des fonds pour augmenter la surface déjà plantée de sorte que la savonnerie devienne autonome en huile.  Nous étudions actuellement la surface nécessaire pour faire face aux besoins de la savonnerie et ensuite nous serons capable de vous en donner le coût tant en terme d’achat de terrain, de plantules et d’outils pour soigner  la palmeraie.  Dès le moment où les palmiers produiront suffisamment de graines à huile, nous envisagerons l’achat d’une presse à huile comme équipement supplémentaire de la savonnerie.

Citernes d’eau potable

  • La citerne initiale en béton de 63 m³ a été inaugurée le 22 décembre 2012
  • La première citerne souple d’eau potable de 500 m² a été mise en service le 31 août 2017 à l’initiative de la Commune de Dison (Belgique).
  • La deuxième citerne souple d’eau potable de 500 m³ a été mise en service le 15 mars 2019.

Les Grands Projets 2016 – 2017 – 2018 – 2019 : Une, puis deux citernes souples de 500 m³… 

C’est parti :  Nous sommes très fiers de vous annoncer que nous avons réussi à réunir la somme nécessaire à ce grand projet.

C’est, en effet le 22 juin 2016 que nous avons passé commande de cette Citerne Souple de 500 m3 chez le distributeur exclusif des produits Labaronne-Citaf en Bénélux. Nous sommes ensuite partis à la recherche d’un transporteur bon marché vers Mbuji-Mayi et c’est finalement un transporteur aérien qui a emporté le marché.

Il faut se réjouir de constater que notre premier projet de Citerne en béton de 63m³ (initié en 2010 et terminé en 2012 – Voir plus bas) a été un grand  succès en ce sens qu’il a permis d’éviter à de nombreux habitants de Cibombo de faire 7 kms à pied vers les puits de la rivière Nzaba pour trouver de l’eau  puisqu’ils pouvaient dorénavent en trouver sur le site du Centre de Développement Communautaire de Cibombo.

Mais nous devions aussi constater que ces 63 m³ étaient totalement insuffisants pour répondre au besoin d’une population de 14.500 habitants. De là est née l’idée de créer des réserves supplémentaires sur le site du Centre de Développement IPAMEC de Cibombo.  Hélas, et malgré les nouvelles constructions du Centre, la surface totale des toits de nos bâtiments ne pouvait apporter que 760 m³ par an.  Il fallait donc trouver une autre solution !

Et c’est ainsi qu’à germer une nouvelle idée : Récolter l’eau de pluie tombant sur un terrain de 30 m x 20 m encore disponible au Centre de Développement IPAMEC de Cibombo.  Sur ce terrain d’une superficie de 600 m², tombent chaque année 900 m³ d’eau (1500 mm d’eau par m² par an).  Nos techniciens se sont donc mis au travail et nous avons consulté beaucoup de sociétés concernées par la problématique de l’eau et c’est ainsi qu’est né le grand projet d’une réserve d’eau de 500 m³.  Mais très vite aussi, nous avons constaté que construire un nouveau réservoir souterrain de 500 m³ d’eau nécessitait donc une citerne en béton armé de 10 m sur 25 m sur 2 m de profondeur et surtout occasionnait un coût beaucoup trop important pour nos petits moyens.

Et c’est ici que la “Citerne Souple” est apparue comme solution idéale au problème. La Citerne souple est comme un énorme oreiller en matière souple (Tissus Polyester, enduction double face PVC, fibres textiles synthétiques et Protection UV) où l’eau est sans contact avec l’air. L’absence de lumière et l’herméticité de la citerne met l’eau à l’abri de la formation d’algues, des moustiques, de la contamination et de l’évaporation.  Dès que le projet se présentera de façon plus concrète, nous ne manquerons pas de vous en informer.

Nous avons deux terrains de 600 m² disponibles et   donc nous pourrions installer deux citernes de 500 m³ .  Le premier projet de 500 m³ est maintenant bien avancé et vient d’entrer en fonctionnement en ce début septembre 2017 (Voir Dernières Nouvelles 2017).  Si ce premier projet de 500 m³ réussit, nous attaquerons le second projet dès que nous pourrons le financer.

Et c’est maintenant chose faîte grâce à la Commune de Dison qui a appuyé, et soumis à WBI (Wallonie-Bruxelles-International, le service de la Coopération au Développement de la Communauté Française et de la Région Wallonne de Belgique) pour subsidiation,  le projet d’installer cette seconde citerne.  Nous avons appris de WBI l’annonce de la sélection du projet de la Commune de Dison en décembre 2016.  La Commune doit maintenant lancé l’appel d’offre avec toutes ses contraintes administratives légales. En ce 02/11/2017, nous sommes dans le délai de réponse des sociétés soumissionnaires. En ce début janvier 2018, un soumissionnaire a été choisi et la citerne a été mise en fabrication. C’est la Commune de Dison qui est le maître de projet pour cette deuxième citerne et les “Amis de Cibombo” lui prêtent assistance. La citerne a été livrée à Cibombo fin novembre 2018 en pleine saison des pluies et après de nombreus aléas administratifs concernant le transport et le dédouanement. Il a donc fallu attendre la mini saison sèche du 15 février 2019 pour entamer le déployement de la citerne.  Ce fut chose faite le 15 mars 2019 où la seconde citerne de 500 m³ a commencé à stocker ses premiers mètres cubes.

Plan d’installation de la citerne

Fonctionnement de l’installation de collecte de l’eau de pluie au Centre IPAMEC

Rappelons peut-être comment fonctionnent la récolte et le cheminement de l’eau au Centre IPAMEC de Cibombo. L’eau est récoltée des toits des différents bâtiments du Centre (surface totale de 510 m² apportant donc 765 m³ d’eau sur la saison des pluies, puisque la pluviométrie à Mbujimayi est de 1500 mm d’eau par m²). Elle est ensuite filtrée par des filtres en béton contenant des cailloux de granulométrie de plus en plus fine, et envoyée dans un réservoir en béton semi-enterré de 63 m³.

De ce réservoir en béton l’eau est pompée (par une pompe électrique alimentée par les panneaux photovoltaïques de la grande salle) vers l’un des deux châteaux d’eau aériens métalliques de 5 m³, puis envoyée par simple gravitation vers une borne fontaine à 6 robinets où l’eau est vendue à la population au même prix qu’à Mbujimayi. Pendant que le château d’eau numéro 1 se vide, on remplit le château d’eau numéro 2 après y avoir mis la dose exacte de pastilles de chlore nécessaire pour potabiliser 5 m³ d’eau.  Ces pastilles se mélangent à l’eau par le brassage de l’eau réalisé au moment du remplissage du château d’eau. Lorsque le premier château d’eau est vide, on connecte le second à la borne fontaine et on inverse le processus.  L’eau est ainsi distribuée sans discontinuité depuis 6 heures du matin jusqu’à 18 heures le soir, particulièrement depuis l’émergence de l’épidémie de Choléra qui frappe le Kasaï.

Les deux citernes souples peuvent stocker chacune 500 m³ d’eau qui seront utilisés durant la saison sèche. Les installations de ces deux citernes recueillent l’eau de pluie tombant sur toute la surface de ces deux citernes, surface rendue hermétique par une très grande bâche recouvrant le terrain de 600 m². L’eau de pluie ne peut donc s’écouler que vers les bords du terrain où un fossé rempli de fins cailloux filtre l’eau qui est alors pompée dans la citerne souple par une pompe immergée au fond d’un puisard placé au point bas du fossé. Lors de la saison sèche, on ouvre la vanne de vidange de la citerne souple et l’eau est conduite vers le réservoir en béton semi-enterré de 63 m³ pour le remplir.

Comme chaque terrain d’une citerne souple  fait 20 mètres sur 25 , l’on peut récolter de l’eau sur une surface de 500 m².  La pluviométrie locale étant de 1,5 m d’eau par m², nos deux terrains produisent chacun 750 m³ d’eau par an soit un total pour le Centre IPAMEC de : 750 m³ (citerne 1) + 750 m³ (citerne 2) + 765 m³ (toits des bâtiments) soit 2.265 m³ d’eau potable par an.

Le Premier projet Citerne 2010 – 2011 – 2012

Petit historique :

C’est fin 2010 que cet ambitieux projet a vu le jour.  Son but est de recueillir l’eau de pluie du toit du Centre de formation dans un premier temps, mais aussi plus tard des autres bâtiments du Centre Communautaire IPAMEC, filtrer cette eau, la stocker dans une citerne souterraine de 63 m³ et la pomper vers un réservoir aérien de 5 m³ où l’eau sera potabilisée par adjonction de pastilles de chlore lors du remplissage de ce réservoir et enfin pourra être distribuée dans tout le Centre Communautaire et servir à fournir une eau potable à la population moyennant une modeste contribution.  Le trop-plein de la citerne souterraine servira aussi à arroser les jardins potagers pilotes du centre. La Boulangerie du centre pourra aussi profiter pleinement de cette eau.  Nous avions sollicité la Fondation Roi Baudouin pour ce projet dont le coût est important.  Malheureusement, nous apprenons le 28 juin 2011, que notre projet n’a pas été retenu par la Fondation Roi Baudouin.  C’est une grande déception pour nous, mais nous ne baissons pas les bras !  Il nous faut trouver des donateurs et des sponsors pour cet équipement.  Quel pays civilisé accepterait d’avoir une ville de 14.500 habitants vivant sans eau et obligée d’aller la chercher à 7 kms de là dans une rivière ? 

Bonne Nouvelle, nous apprenons, ce 13 août 2011, que l’ASBL “Objectif Ô” (Voir Nos Partenaires) vient d’informer notre chargé de projet qu’elle financera le projet en 2012.  La première étape est donc lancée, et nous en sommes très heureux !

Ce projet a l’avantage d’être modulaire.  Au départ, il n’y aura qu’une seule citerne de 63 m³, mais l’abondance des précipitations durant la saison des pluies (8 mois et 1500 mm/an) et la possibilité de récolter l’eau de pluie des toits des bâtiments nouvellement construits (Menuiserie, Boulangerie, Centre de Nutrition, Meunerie) dans le Centre Communautaire d’IPAMEC permettront de construire au fur et à mesure de l’arrivée de fonds ou de dons, une ou plusieurs citerne(s) supplémentaire(s), doublant, triplant ou quadruplant ainsi la réserve initiale d’eau potable de 63 m³ . Restez en contact, nous vous informerons dès la réalisation de ce projet très utile !

Ce mardi 31 janvier 2012, la convention-cadre régissant le projet citerne d’IPAMEC a été signée par Objectif-Ô et IPAMEC.  Les travaux d’excavation vont pouvoir être menés durant la mini-saison sèche (février 2012). Notre rubrique “Dernières Nouvelles” vous tient informés de tous les développements de cet important projet semaine après semaine.

Il est également utile de savoir que la Coopération Technique Belge (CTB – Projet RC716) a déjà procédé à des forages à Cibombo (Projet CTB – ASUREP – Mbuji-Mayi – Tshibombo), mais bien que des bornes fontaines et un local technique surmonté d’un réservoir de 100 m³ aient été construits, il n’y a toujours pas d’eau à Cibombo, suite à un gros incident technique lors du forage devant trouver l’eau.  Par manque de budget alloué, ce projet a été abandonné.  Nous espérons bien aussi faire avancer ce dossier grâce à différents contacts, notamment via Aqua-Assistance, une ASBL soeur d’Energy-Assistance.

Le projet de la citerne d’eau de pluie a démarré dès la signature du 31 janvier 2012, par les achats de sacs de ciments, de ferrons pour armer le béton, de planches pour les coffrages, de tuyau, robinets, structures métalliques, etc, etc…

Vous n’imaginez sans doute pas, que tous ces matériaux ont été transporté de Mbuji-Mayi vers Cibombo, soit 20 kms aller-retour, sur des vélos poussés par un homme sur ces 10 kms de pistes boueuses et accidentées. 

Voyez nos “Dernières Nouvelles” durant tout le printemps 2012 et vous y verrez le bétonnage du fond de la citerne enfouie dans une excavation de 2,50 mètres et tous les autres travaux de ce projet. Voyez aussi notre Galerie-Photos ci-dessus sous le nom d’Album “Citerne d’Eau de Pluie“.  Cet album contenant 224 photos, il nous a semblé superflu d’en ajouter quelques-unes dans cette rubrique.  Voyez aussi les vidéos-16 et vidéo-18 de notre Galerie-Vidéos montrant l’installation et les tests de celle-ci.

En ce 22 décembre 2012, après de nombreux mois de travaux ininterrompus, c’est la fierté de tout le comité IPAMEC-Cibombo de mettre en service l’installation. La saison des pluies est arrivée depuis début septembre, et la citerne commence à se remplir.  Bien sûr, ses bienfaits et son utilité se feront seulement sentir au retour de la saison sèche en mai 2013 au moment où même l’eau de pluie ne sera plus présente.  Cela laisse un peu de temps pour ajuster les derniers détails de l’installation.  Et finalement, la pompe a été momentanément raccordée à un petit groupe électrogène deux jours avant Noël.  Voir photos des premiers jets d’eau depuis la borne fontaine sur la grande photo ci-dessous : (Suite du texte après les photos)

Cliquez sur les photos ci-dessous pour les agrandir

Avril 2013 : Après quatre mois de fonctionnement, un premier bilan peut être tiré.  C’est, tout d’abord, un réel succès et l’enthousiasme de la population est grand.  Dès le matin, dimanche compris, des personnes du village font la file pour venir s’approvisionner en eau potable qu’ils achètent au même prix qu’à Mbuji-Mayi (150 Francs Congolais pour un bidon de 20 litres, soit 0,11 €). Le château est rempli le matin et la distribution commence jusqu’à ce que le château d’eau soit vide (soit le remplissage de 120 bidons de 20 litres). Au début d’après-midi, on remet des pastilles de chlore dans le château vide et on recommence à le remplir.  Il faut à peu près trois quart d’heure pour cette opération.  Une seconde distribution de 120 bidons de 20 litres peut alors commencer.  Il est donc très vite apparu qu’un deuxième château d’eau permettrait de distribuer de l’eau sans interruption; quand un château se vide, on remplit l’autre et vice-versa.

Mai 2013 : La décision d’ériger un second château d’eau de 5 m³ (soit le double du premier) a été prise et sa fabrication a été lancée. Le chateau d’eau est assemblé et soudé dans une ferronnerie de Mbuji-Mayi et est très vite terminé, mais l’on bute sur le transport de cette énorme cuve car il faut trouver un camion équipé d’un bras hydraulique pour charger et décharger la cuve.  Juin et Juillet ont passé avant que la cuve n’arrive sur le site du Centre IPAMEC de Cibombo.

Juillet 2013 : Le support du chateau d’eau est arrivé et bétonné au sol.  Mais très vite, on s’aperçoit que ce support est trop frèle pour supporter une masse de six tonnes !!!

Août 2013 : Stanis, en visite à Cibombo et en concertation avec le comité local décide d’enlever ce support et de le remplacer par un support plus solide et placé plus près du premier château d’eau afin de minimiser les frais de tuyauterie.  Durant le séjour de Stanis, la nouvelle cuve est hissée sur le support et l’arrivée de la saison des pluies en septembre permet le lancement de son exploitation. Plus tard, le premier château d’eau de 2.5m³ (en vert sur la photo de droite ci-dessous) a été remplacé par un nouveau de 5m³ de capacité.

Puits artésiens

Ce projet s’est terminé en 2012, remplacé par la collecte de l’eau de pluie au Centre IPAMEC.

De plus, les différents puits mis en place entre 2007 et 2012 se sont progressivement taris ou dégradés, de sorte que la qualité de l’eau n’était plus au rendez-vous. Voyez la situation en ce mois d’août 2019 via le Projet Citerne.

Malgré des forages réalisés par l’UNICEF et par la Coopération Technique Belge (CTB) , on n’a pas trouvé de nappe phréatique exploitable sur le site de Cibombo et la seule source d’eau est la rivière NZABA située à 3,5 kms au sud de Cibombo.  Avant 2007, la population de Cibombo y recueillait son eau de consommation, là-même où les bêtes s’abreuvaient, où les femmes lavaient le linge et où les gens se lavaient ou se baignaient.  Il était sans dire que la qualité de cette eau boueuse était plus que douteuse pour la santé des gens.

Depuis 2007, IPAMEC a construit plus de 21 puits Artésiens le long de la rivière Nzaba.  Coût pour 1 puits = 680 €.

Ces puits fonctionnent suivant le schéma ci-dessous :  Trois trous sont creusés dans le sol jusqu’à 2 mètres de profondeur.  On y introduit deux fûts en plastique de 300 litres dont le fond du second a été enlevé et on les superpose.  Celui du bas est percé de multiples petits trous.  Ils sont ensuite remplis de couches alternées de sable, de gravier et de charbon de bois afin de filtrer et assainir l’eau.  Une maçonnerie protège le tout.  Chacun des trois puits est relié par des conduites en PVC à un bac d’accumulation en bloc de béton (situé un peu plus bas que les trois puits artésiens) d’où sortent deux petits tuyaux permettant à l’eau de s’écouler librement vers l’extérieur.  Le débit est de l’ordre de 5 litres par minute. Le fait que l’eau s’écoule en permanence empêche la prolifération des bactéries dans les bacs d’accumulation. L’eau produite a fait l’objet d’analyse ici en Belgique et s’avère parfaitement potable.  (Voir photos ci-dessus et aussi Galerie-Photos Album Puits Artésiens).

A cause de la configuration des lieux, les puits ne peuvent être creusés que de l’autre côté de la rivière (au sud) par rapport à Cibombo, et dès lors, la population doit traverser la rivière pour accéder aux puits. Des jeunes du village ont maintenant créé un petit pont de bambous afin de transporter plus facilement les bidons d’eau et les matériaux pour construire les puits. Après cela, il faut encore transporter les bidons en plastique jusqu’à Cibombo (3,5 kms) à pied ou à vélo.  Ci-dessous, une vue générale de la rivière et la file d’attente pour recueillir l’eau potable d’un des puits construits par IPAMEC.  Auriez-vous imaginé que chaque personne sur ces photos va faire7 kms aller-retour avec un ou deux bidons de 20 litres d’eau !!!  Il est bon de savoir que ces puits servent aussi de points d’eau de secours pour les habitants de Mbujimayi (10 kms), car le manque d’électricité dû au manque de pétrole empêche durant 3/4 du temps d’alimenter les pompes qui nourrissent les réserves d’eau de Mbujimayi.  Cela provoque dès lors quelques conflits avec les habitants de Cibombo.

Voici la construction suivant le plan ci-dessous d’un réseau de trois puits reliés à un bac d’accumulation déversant l’eau potable par deux tuyaux.

Il faut d’abord transporter les tonneaux achetés à Mbujimayi et les amener vers le site choisi près de la rivière Nzaba.  Deux tonneaux sont ensuite assemblés l’un à l’autre et percés de multiples petits trous, enfouis dans le sol à une profondeur de deux mètres, remplis de couches alternées de sable, gravier et charbon de bois, protégés par une maçonnerie et canalisés par tuyaux en PVC vers un bac d’accumulation d’où l’eau s’écoule librement vers l’extérieur à raison de cinq litres à la minute.

La nature argilo-sableuse du sol dans cette région fait que l’érosion due aux pluies de la saison des pluies (8 mois sur 12) emporte une grande quantité de sable et d’argile, tant et si bien que les fondations de ces puits doivent être régulièrement consolidées.  Ci-dessous un exemple de ces consolidations :  L’expression “Don : A la source de Kiki” en jargon local signifie “La source de tout le monde” !

Champs de Soja de 20 hectares

La précarité de la situation des populations de Cibombo rend difficile la nutrition des enfants. Plus de 20% des enfants de moins de 6 ans sont atteint de kwashiorkor ; c’est un stade poussé de la malnutrition (manque de protéïnes) où la mort devient imminente.  Le présent projet s’inscrit dans le cadre des efforts de prise en charge nutritionnelle. La famille d’un enfant sous-alimenté est elle-même impliquée dans le processus de production des nutriments protéiques comme le soja.  IPAMEC a déjà un Centre de Nutrition qui prend 678 enfants sous alimentés en charge.  Il sera ravitaillé alors par les récoltes de soja des champs dans lesquels les parents de Cibombo travaillent. De plus, les familles suivent une formation en transformation alimentaire dans des sessions organisées tous les mercredis au Centre IPAMEC. (Voir aussi : Plantation de Moringa :  La réponse d’IPAMEC à la sous-alimentation des enfants.)

Tout comme pour les champs de Maïs, l’impact sur l’environnement est nul, puisqu’il n’y a pas d’usage d’engrais.  La main-d’oeuvre est locale et un seul agronome IPAMEC assure bénévolement le suivi des travaux.  Plutôt que d’encourager une exploitation mécanisée (tracteurs, etc.), IPAMEC s’appuie sur des techniques maîtrisées par la population elle-même : l’usage de la houe et autres outils aratoires manuels. La distribution des houes permet aussi de nous assurer de la responsabilisation directe individuelle sur l’outil. On évite du coup un surinvestissement  sur le poste infrastructure.

Champs de Maïs de 20 Hectares

Dans le Kasaï, le maïs est la céréale principalement consommée. Et son importance en terme d’apport énergétique n’est plus à démontrer. Ce projet cherche à promouvoir une production conséquente en encourageant des débuts de coopératives agricoles.  IPAMEC souhaiterait réaliser quatre objectifs dans le cadre de ce projet :

  • Mettre au travail le plus de monde possible en systématisant la culture technique du maïs graine. Ceci aurait pour conséquence d’épargner aux habitants l’aller-retour de 21 km vers la ville de Mbujimayi pour le ravitaillement.
  • Permettre une croissance du revenu du panier des ménagères. 
  • Augmenter le pouvoir d’achat des ménages.
  • Soutenir une politique alimentaire équilibrée.

D’une part, ce volet culture a pour premier marché le village de Cibombo.  D’autre part, l’apport énergétique du maïs contribue à l’équilibre du bol alimentaire et permet de lutter contre la malnutrition.  Nous avons déjà amorcé cette initiative sur 2 Ha et voudrions la porter à 20 Ha.  Dans ce contexte, la coopérative permettrait d’augmenter les rendements agricoles.  Les effets bénéfiques des cultures se répercuteront donc directement sur les familles propriétaires des parcelles. 

Concernant la gestion intégrée des cultures, le projet, de part sa taille, n’exerce pas de pression significative sur l’environnement.  Il n’y a pas usage d’engrais chimique et la quantité d’eau prélevée vient principalement de l’apport pluviométrique naturel. Il n’y a donc aucun  risque de pollution de la nappe.

Concernant la capacité locale de répondre aux besoins d’exploitation et de maintenance, la méthode de travail d’IPAMEC se définit par l’apport humain qui reste à charge entière de la coopérative locale.  Il s’agit, dans ce cas, de la préparation du lit de semis et la surveillance des travaux. Un seul agronome IPAMEC assure bénévolement le suivi des travaux.

IPAMEC n’impose pas de mécanisation agricole.  Le meilleur outil n’est-il pas celui que les familles elles-mêmes savent manipuler ?  La distribution des  houes pour labourer le sol part de ce principe. Il permet aussi de nous assurer de la responsabilisation directe individuelle sur l’outil. On supprime par ailleurs toute dépense future de réparation quelconque.

La carence des produits agricoles est un problème général dans le Kasaï Oriental. Le maïs étant acheminé en partie par avion ou par train en provenance du Katanga coûte trop cher à la population pauvre.  C’est pourquoi nous espérons vivement que cette solution de culture de maïs séduira non seulement la population de Cibombo, mais aussi celles des autres villages alentours, qui pour la plupart connaissent le même problème.