Création d’une palmeraie

En ce mois d’août 2012, lors de la visite de l’Abbé Stanis Kanda (Chargé des Projets) à Cibombo, une machine de fabrication de savon a été fournie à l’atelier artisanal de Savonnerie.  Elle va permettre de fabriquer jusqu’à 750 savons par jour qui seront vendus sur le marché de Cibombo et sur celui de Mbuji-Mayi. Cette machine mélange, grâce à une manivelle actionnée manuellement, de l’huile de Palmiste et la soude caustique nécessaire à la saponification du savon.  Il faut donc pourvoir cette machine avec de l’huile de palmiste qui, aujourd’hui est achetée sur le marché de Mbuji-Mayi.

En vue d’améliorer les performances de cet atelier artisanal, l’idée à germer de planter un champ de palmiers afin d’en extraire l’huile qui servira à fabriquer les savons.  Cela donnera du travail à plusieurs agriculteurs et améliorera la productivité de l’atelier “Savonnerie”. La première palmeraie a été plantée en ce mois d’août 2012, et nous attendons des fonds pour augmenter la surface déjà plantée de sorte que la savonnerie devienne autonome en huile.  Nous étudions actuellement la surface nécessaire pour faire face aux besoins de la savonnerie et ensuite nous serons capable de vous en donner le coût tant en terme d’achat de terrain, de plantules et d’outils pour soigner  la palmeraie.  Dès le moment où les palmiers produiront suffisamment de graines à huile, nous envisagerons l’achat d’une presse à huile comme équipement supplémentaire de la savonnerie.

Habitats

Le projet habitat consiste à remplacer les abris de fortune créés en branchage, terre d’argile et matériaux divers (voir photos) par des constructions uni-familiales en briques d’argile sèchées au soleil beaucoup plus durables et sûres, surtout durant la longue saison des pluies.  Il s’agît toujours d’une maison à un seul rez-de-chaussée, avec un toit en tôles ondulées.  Une toilette extérieure est toujours jointe à la maison afin d’améliorer l’hygiène et la santé.  Le projet est ambitieux puisqu’il y a 1700 familles installées à Cibombo.  IPAMEC privilégie les personnes agées, les personnes seules et les veuves pour ce programme d’habitation.  Ci-dessous vous pouvez voir les abris de fortune des habitants de Cibombo et aussi le type de maisonnette que construit IPAMEC.  Pour 780 €, vous pouvez déjà offrir une de ces maisons à ces refoulés que le monde a oubliés. 

Centre communautaire d’IPAMEC

Avec les projets articulés sur les familles d’une part, les projets à destination communautaire sont le fer de lance de l’action de base d’IPAMEC.  Ces projets affectant plusieurs familles ou groupes d’individus font, avant tout, prendre conscience à la population de Cibombo qu’elle a à prendre en charge, elle-même, tant sa destinée personnelle que sa destinée collective

Ainsi, rapidement, est apparue la nécessité de construire une salle permettant de donner différentes formations visant d’abord les familles, comme le petit élevage ou les jardins potagers (appelés ici jardins parcellaires).  Pour assurer une formation professionnelle en Menuiserie, Boulangerie, pour gérer un champs de maïs ou de soja, pour moudre le grain, prendre en charge des enfants sous-alimentés, il faut un équipement collectif adapté, éclairé le soir par des panneaux photo-voltaïques (il n’y a ni électricité, ni eau d’ailleurs, à Cibombo).  Ainsi est né ce “Centre Communautaire” qui est probablement l’embryon naissant d’une structure collective plus importante encore dans le futur.  (Ce texte a été rédigé en 2013.  Depuis lors beaucoup de choses ont évolué au Centre dont sa superficie qui est aujourd’hui (7/2019) de 600m² (100m sur 60m).  Nous espérons bien l’agrandir encore de 20m sur 60m. De même de multiples bâtiments et installations ont été réalisés. (Voir plus bas).

Les projets, autour de ce centre communautaire sont importants:  Il a fallu construire et équiper la salle communautaire destinée aux formations et réunions, la menuiserie,  le local de coupe-couture, le local des enfants qui sert de Centre de nutrition, le service de recharge des GSMs à partir des panneaux photo-voltaïques, seul moyen de communication en ce lieu où ni Poste ni téléphone fixe n’existe.  Un bâtiment a été construit pour la Boulangerie, accompagné d’une annexe servant de cafétaria, les deux fours à bois de la boulangerie sont construits à l’extérieur de celle-ci, mais sous un abri et à proximité directe de la boulangerie. La meunerie vient d’être reconstruite avec un grenier de stockage pour la farine et est équipée d’un moulin à moteur thermique. Nous projetons encore de construire un atelier mécanique, un bâtiment dédicacé à la savonnerie, peut-être encore un pour la cordonnerie, pour l’atelier de presse à huile…  C’est très évolutif et dépend des progrès du Centre de développement et de la collecte de fond ici en Belgique. 

Durant l’été 2012, nous avons entrepris de reconstruire la maison du garde du Centre afin de lui adjoindre un abri pour un groupe électrogène digne de ce nom et capable d’alimenter ces différents locaux, avec un local pour la réserve de carburant et un local technique avec tableaux électriques et batteries.  Nous avons aussi, dans le prolongement de la maison du garde construit une pièce permettant d’héberger les visiteurs de passage, sans devoir les envoyer à Mbuji-Mayi.  Nous avons aussi remplacé les tôles ondulées de son toit par des tôles plus solides qui vont permettre en septembre 2014 de supporter le poids des nouveaux panneaux photo-voltaïques.  Ceux-ci vont garantir l’éclairage de tout le Centre IPAMEC.  La partie “électrique” de ce projet (groupe électrogène, dix nouveaux panneaux photovoltaïques et leurs batteries) fait partie d’un projet nommé “Cibombo-2” programmé du 12 au 26 septembre 2014 avec notre partenaire “Energy-Assistance” (Voir Nos Partenaires) qui, outre l’éclairage solaire de tous les bâtiments, va assurer la fourniture d’énergie de puissance à la meunerie, la menuiserie, la boulangerie, la savonnerie, le local coupe-couture et tous les autres bâtiments.

Bref, le travail et les projets ne manquent pas dans ce Centre Communautaire qui est situé sur une parcelle de 30 mètres sur 100.   Et, c’est notre fierté de vous annoncer qu’IPAMEC-Cibombo a pu acquérir sur fond propres (provenant de la Cabine GSM, de sa boulangerie, etc…) d’acquérir cinq nouvelles parcelles de 20m sur 30m chacune et idéalement contiguës à la grande parcelle d’origine.  Voir ici le plan du Domaine IPAMEC (Voir Dernières Nouvelles en date du 02 juin 2012). Comme indiqué plus haut, nous espérons (7/2019) encore agrandir cette parcelle par deux terrains restés libres à gauche du Centre qui porterait la superficie totale à 720m² (120mx 60m).

Au mois de décembre 2012, nous venons de terminer l’infrastructure du “Grand Projet Eau” qui consiste à recueillir l’eau de pluie du toit de la grande salle, la stocker dans une citerne souterraine de 63 m³, la potabiliser et l’envoyer par une pompe solaire vers un double château d’eau aérien de 5 m³ chacun afin de la distribuer dans tout le centre IPAMEC et permettre aux habitants de Cibombo de s’en procurer moyennant une modeste contribution (Voir Projet Eau et Galerie-Photos – Album : La Citerne d’eau de pluie).  Deux jours avant Noël 2012, la pompe électrique a été raccordée et l’installation est maintenant opérationnelle.  Mais très vite, cette installation s’est révélée insuffisante pour abreuver la population durant la saison sèche.  Une premier projet de citerne souple de 500 m³ s’est concrétisé en 2017 et un second (aussi une citerne de 500 m³) a été installé et mis en service en mars 2019.  Ces deux installations permettent de récolter l’eau de pluie sur une surface totale de 1200 m² apportant donc 1800 m³ d’eau à ajouter au quasi 800 m³ de récolte des toits du Centre.

Toujours au mois d’août 2012, les utilisateurs du centre ont créé sur 1200 m², 50 parcelles d’un grand jardin potager collectif (Voir Galerie-Photos).  Ces 50 parcelles sont attribuées à des familles qui suivent la formation au Centre IPAMEC mais ne disposent pas de l’espace nécessaire chez eux pour y implanter un potager.  Ils doivent l’entretenir, mais ont le gros avantage de trouver de l’eau d’arrosage au trop-plein de la Citerne.  Ce jardin potager collectif est situé à gauche de la grande salle sur 40 mètres de large et 30 de profondeur. Voir photos ci-dessous.  Les toits des WC publics du Centre sont aussi munis d’un système de collecte de l’eau de pluie qui alimente une réserve de 2700 litres servant à arroser le potager communautaire.

Au cours de ces cinq dernières années, (2013-2018), le Centre a grandement évolué.  Ainsi, le site accueille aujourd’hui des groupes divers de Mbujimayi, louant les installations pour des évènements festifs ou professionnels.  Sept paillottes ont ainsi été aménagées permettant de mettre les visiteurs à l’abri du soleil. Ces paillottes sont équipées de tables et chaises et un abri barbecue a aussi été aménagé.  Grâce à l’électricité présente au Centre IPAMEC avec ses panneaux photovoltaïques, des frigos permettent de stocker viandes, poissons et boissons fraiches qui sont ensuite vendus aux visiteurs. Ces activités de “Cohésion Sociales” apportent un revenu bien utile pour le développement du Centre.

En 2018, au vu du nombre de personnes demandant à suivre des formations au Centre IPAMEC, la nécessité d’agrandir la grande salle de formation s’est affermie et aujourd’hui (juillet 2019) les travaux ont été entamés pour doubler la capacité d’accueil de la salle. Celle-ci fera désormais 16m sur 12m et sa toiture sera complètement rajeunie.  Voyez aussi notre album-photos.

Citernes d’eau potable

  • La citerne initiale en béton de 63 m³ a été inaugurée le 22 décembre 2012
  • La première citerne souple d’eau potable de 500 m² a été mise en service le 31 août 2017 à l’initiative de la Commune de Dison (Belgique).
  • La deuxième citerne souple d’eau potable de 500 m³ a été mise en service le 15 mars 2019.

Les Grands Projets 2016 – 2017 – 2018 – 2019 : Une, puis deux citernes souples de 500 m³… 

C’est parti :  Nous sommes très fiers de vous annoncer que nous avons réussi à réunir la somme nécessaire à ce grand projet.

C’est, en effet le 22 juin 2016 que nous avons passé commande de cette Citerne Souple de 500 m3 chez le distributeur exclusif des produits Labaronne-Citaf en Bénélux. Nous sommes ensuite partis à la recherche d’un transporteur bon marché vers Mbuji-Mayi et c’est finalement un transporteur aérien qui a emporté le marché.

Il faut se réjouir de constater que notre premier projet de Citerne en béton de 63m³ (initié en 2010 et terminé en 2012 – Voir plus bas) a été un grand  succès en ce sens qu’il a permis d’éviter à de nombreux habitants de Cibombo de faire 7 kms à pied vers les puits de la rivière Nzaba pour trouver de l’eau  puisqu’ils pouvaient dorénavent en trouver sur le site du Centre de Développement Communautaire de Cibombo.

Mais nous devions aussi constater que ces 63 m³ étaient totalement insuffisants pour répondre au besoin d’une population de 14.500 habitants. De là est née l’idée de créer des réserves supplémentaires sur le site du Centre de Développement IPAMEC de Cibombo.  Hélas, et malgré les nouvelles constructions du Centre, la surface totale des toits de nos bâtiments ne pouvait apporter que 760 m³ par an.  Il fallait donc trouver une autre solution !

Et c’est ainsi qu’à germer une nouvelle idée : Récolter l’eau de pluie tombant sur un terrain de 30 m x 20 m encore disponible au Centre de Développement IPAMEC de Cibombo.  Sur ce terrain d’une superficie de 600 m², tombent chaque année 900 m³ d’eau (1500 mm d’eau par m² par an).  Nos techniciens se sont donc mis au travail et nous avons consulté beaucoup de sociétés concernées par la problématique de l’eau et c’est ainsi qu’est né le grand projet d’une réserve d’eau de 500 m³.  Mais très vite aussi, nous avons constaté que construire un nouveau réservoir souterrain de 500 m³ d’eau nécessitait donc une citerne en béton armé de 10 m sur 25 m sur 2 m de profondeur et surtout occasionnait un coût beaucoup trop important pour nos petits moyens.

Et c’est ici que la “Citerne Souple” est apparue comme solution idéale au problème. La Citerne souple est comme un énorme oreiller en matière souple (Tissus Polyester, enduction double face PVC, fibres textiles synthétiques et Protection UV) où l’eau est sans contact avec l’air. L’absence de lumière et l’herméticité de la citerne met l’eau à l’abri de la formation d’algues, des moustiques, de la contamination et de l’évaporation.  Dès que le projet se présentera de façon plus concrète, nous ne manquerons pas de vous en informer.

Nous avons deux terrains de 600 m² disponibles et   donc nous pourrions installer deux citernes de 500 m³ .  Le premier projet de 500 m³ est maintenant bien avancé et vient d’entrer en fonctionnement en ce début septembre 2017 (Voir Dernières Nouvelles 2017).  Si ce premier projet de 500 m³ réussit, nous attaquerons le second projet dès que nous pourrons le financer.

Et c’est maintenant chose faîte grâce à la Commune de Dison qui a appuyé, et soumis à WBI (Wallonie-Bruxelles-International, le service de la Coopération au Développement de la Communauté Française et de la Région Wallonne de Belgique) pour subsidiation,  le projet d’installer cette seconde citerne.  Nous avons appris de WBI l’annonce de la sélection du projet de la Commune de Dison en décembre 2016.  La Commune doit maintenant lancé l’appel d’offre avec toutes ses contraintes administratives légales. En ce 02/11/2017, nous sommes dans le délai de réponse des sociétés soumissionnaires. En ce début janvier 2018, un soumissionnaire a été choisi et la citerne a été mise en fabrication. C’est la Commune de Dison qui est le maître de projet pour cette deuxième citerne et les “Amis de Cibombo” lui prêtent assistance. La citerne a été livrée à Cibombo fin novembre 2018 en pleine saison des pluies et après de nombreus aléas administratifs concernant le transport et le dédouanement. Il a donc fallu attendre la mini saison sèche du 15 février 2019 pour entamer le déployement de la citerne.  Ce fut chose faite le 15 mars 2019 où la seconde citerne de 500 m³ a commencé à stocker ses premiers mètres cubes.

Plan d’installation de la citerne

Fonctionnement de l’installation de collecte de l’eau de pluie au Centre IPAMEC

Rappelons peut-être comment fonctionnent la récolte et le cheminement de l’eau au Centre IPAMEC de Cibombo. L’eau est récoltée des toits des différents bâtiments du Centre (surface totale de 510 m² apportant donc 765 m³ d’eau sur la saison des pluies, puisque la pluviométrie à Mbujimayi est de 1500 mm d’eau par m²). Elle est ensuite filtrée par des filtres en béton contenant des cailloux de granulométrie de plus en plus fine, et envoyée dans un réservoir en béton semi-enterré de 63 m³.

De ce réservoir en béton l’eau est pompée (par une pompe électrique alimentée par les panneaux photovoltaïques de la grande salle) vers l’un des deux châteaux d’eau aériens métalliques de 5 m³, puis envoyée par simple gravitation vers une borne fontaine à 6 robinets où l’eau est vendue à la population au même prix qu’à Mbujimayi. Pendant que le château d’eau numéro 1 se vide, on remplit le château d’eau numéro 2 après y avoir mis la dose exacte de pastilles de chlore nécessaire pour potabiliser 5 m³ d’eau.  Ces pastilles se mélangent à l’eau par le brassage de l’eau réalisé au moment du remplissage du château d’eau. Lorsque le premier château d’eau est vide, on connecte le second à la borne fontaine et on inverse le processus.  L’eau est ainsi distribuée sans discontinuité depuis 6 heures du matin jusqu’à 18 heures le soir, particulièrement depuis l’émergence de l’épidémie de Choléra qui frappe le Kasaï.

Les deux citernes souples peuvent stocker chacune 500 m³ d’eau qui seront utilisés durant la saison sèche. Les installations de ces deux citernes recueillent l’eau de pluie tombant sur toute la surface de ces deux citernes, surface rendue hermétique par une très grande bâche recouvrant le terrain de 600 m². L’eau de pluie ne peut donc s’écouler que vers les bords du terrain où un fossé rempli de fins cailloux filtre l’eau qui est alors pompée dans la citerne souple par une pompe immergée au fond d’un puisard placé au point bas du fossé. Lors de la saison sèche, on ouvre la vanne de vidange de la citerne souple et l’eau est conduite vers le réservoir en béton semi-enterré de 63 m³ pour le remplir.

Comme chaque terrain d’une citerne souple  fait 20 mètres sur 25 , l’on peut récolter de l’eau sur une surface de 500 m².  La pluviométrie locale étant de 1,5 m d’eau par m², nos deux terrains produisent chacun 750 m³ d’eau par an soit un total pour le Centre IPAMEC de : 750 m³ (citerne 1) + 750 m³ (citerne 2) + 765 m³ (toits des bâtiments) soit 2.265 m³ d’eau potable par an.

Le Premier projet Citerne 2010 – 2011 – 2012

Petit historique :

C’est fin 2010 que cet ambitieux projet a vu le jour.  Son but est de recueillir l’eau de pluie du toit du Centre de formation dans un premier temps, mais aussi plus tard des autres bâtiments du Centre Communautaire IPAMEC, filtrer cette eau, la stocker dans une citerne souterraine de 63 m³ et la pomper vers un réservoir aérien de 5 m³ où l’eau sera potabilisée par adjonction de pastilles de chlore lors du remplissage de ce réservoir et enfin pourra être distribuée dans tout le Centre Communautaire et servir à fournir une eau potable à la population moyennant une modeste contribution.  Le trop-plein de la citerne souterraine servira aussi à arroser les jardins potagers pilotes du centre. La Boulangerie du centre pourra aussi profiter pleinement de cette eau.  Nous avions sollicité la Fondation Roi Baudouin pour ce projet dont le coût est important.  Malheureusement, nous apprenons le 28 juin 2011, que notre projet n’a pas été retenu par la Fondation Roi Baudouin.  C’est une grande déception pour nous, mais nous ne baissons pas les bras !  Il nous faut trouver des donateurs et des sponsors pour cet équipement.  Quel pays civilisé accepterait d’avoir une ville de 14.500 habitants vivant sans eau et obligée d’aller la chercher à 7 kms de là dans une rivière ? 

Bonne Nouvelle, nous apprenons, ce 13 août 2011, que l’ASBL “Objectif Ô” (Voir Nos Partenaires) vient d’informer notre chargé de projet qu’elle financera le projet en 2012.  La première étape est donc lancée, et nous en sommes très heureux !

Ce projet a l’avantage d’être modulaire.  Au départ, il n’y aura qu’une seule citerne de 63 m³, mais l’abondance des précipitations durant la saison des pluies (8 mois et 1500 mm/an) et la possibilité de récolter l’eau de pluie des toits des bâtiments nouvellement construits (Menuiserie, Boulangerie, Centre de Nutrition, Meunerie) dans le Centre Communautaire d’IPAMEC permettront de construire au fur et à mesure de l’arrivée de fonds ou de dons, une ou plusieurs citerne(s) supplémentaire(s), doublant, triplant ou quadruplant ainsi la réserve initiale d’eau potable de 63 m³ . Restez en contact, nous vous informerons dès la réalisation de ce projet très utile !

Ce mardi 31 janvier 2012, la convention-cadre régissant le projet citerne d’IPAMEC a été signée par Objectif-Ô et IPAMEC.  Les travaux d’excavation vont pouvoir être menés durant la mini-saison sèche (février 2012). Notre rubrique “Dernières Nouvelles” vous tient informés de tous les développements de cet important projet semaine après semaine.

Il est également utile de savoir que la Coopération Technique Belge (CTB – Projet RC716) a déjà procédé à des forages à Cibombo (Projet CTB – ASUREP – Mbuji-Mayi – Tshibombo), mais bien que des bornes fontaines et un local technique surmonté d’un réservoir de 100 m³ aient été construits, il n’y a toujours pas d’eau à Cibombo, suite à un gros incident technique lors du forage devant trouver l’eau.  Par manque de budget alloué, ce projet a été abandonné.  Nous espérons bien aussi faire avancer ce dossier grâce à différents contacts, notamment via Aqua-Assistance, une ASBL soeur d’Energy-Assistance.

Le projet de la citerne d’eau de pluie a démarré dès la signature du 31 janvier 2012, par les achats de sacs de ciments, de ferrons pour armer le béton, de planches pour les coffrages, de tuyau, robinets, structures métalliques, etc, etc…

Vous n’imaginez sans doute pas, que tous ces matériaux ont été transporté de Mbuji-Mayi vers Cibombo, soit 20 kms aller-retour, sur des vélos poussés par un homme sur ces 10 kms de pistes boueuses et accidentées. 

Voyez nos “Dernières Nouvelles” durant tout le printemps 2012 et vous y verrez le bétonnage du fond de la citerne enfouie dans une excavation de 2,50 mètres et tous les autres travaux de ce projet. Voyez aussi notre Galerie-Photos ci-dessus sous le nom d’Album “Citerne d’Eau de Pluie“.  Cet album contenant 224 photos, il nous a semblé superflu d’en ajouter quelques-unes dans cette rubrique.  Voyez aussi les vidéos-16 et vidéo-18 de notre Galerie-Vidéos montrant l’installation et les tests de celle-ci.

En ce 22 décembre 2012, après de nombreux mois de travaux ininterrompus, c’est la fierté de tout le comité IPAMEC-Cibombo de mettre en service l’installation. La saison des pluies est arrivée depuis début septembre, et la citerne commence à se remplir.  Bien sûr, ses bienfaits et son utilité se feront seulement sentir au retour de la saison sèche en mai 2013 au moment où même l’eau de pluie ne sera plus présente.  Cela laisse un peu de temps pour ajuster les derniers détails de l’installation.  Et finalement, la pompe a été momentanément raccordée à un petit groupe électrogène deux jours avant Noël.  Voir photos des premiers jets d’eau depuis la borne fontaine sur la grande photo ci-dessous : (Suite du texte après les photos)

Cliquez sur les photos ci-dessous pour les agrandir

Avril 2013 : Après quatre mois de fonctionnement, un premier bilan peut être tiré.  C’est, tout d’abord, un réel succès et l’enthousiasme de la population est grand.  Dès le matin, dimanche compris, des personnes du village font la file pour venir s’approvisionner en eau potable qu’ils achètent au même prix qu’à Mbuji-Mayi (150 Francs Congolais pour un bidon de 20 litres, soit 0,11 €). Le château est rempli le matin et la distribution commence jusqu’à ce que le château d’eau soit vide (soit le remplissage de 120 bidons de 20 litres). Au début d’après-midi, on remet des pastilles de chlore dans le château vide et on recommence à le remplir.  Il faut à peu près trois quart d’heure pour cette opération.  Une seconde distribution de 120 bidons de 20 litres peut alors commencer.  Il est donc très vite apparu qu’un deuxième château d’eau permettrait de distribuer de l’eau sans interruption; quand un château se vide, on remplit l’autre et vice-versa.

Mai 2013 : La décision d’ériger un second château d’eau de 5 m³ (soit le double du premier) a été prise et sa fabrication a été lancée. Le chateau d’eau est assemblé et soudé dans une ferronnerie de Mbuji-Mayi et est très vite terminé, mais l’on bute sur le transport de cette énorme cuve car il faut trouver un camion équipé d’un bras hydraulique pour charger et décharger la cuve.  Juin et Juillet ont passé avant que la cuve n’arrive sur le site du Centre IPAMEC de Cibombo.

Juillet 2013 : Le support du chateau d’eau est arrivé et bétonné au sol.  Mais très vite, on s’aperçoit que ce support est trop frèle pour supporter une masse de six tonnes !!!

Août 2013 : Stanis, en visite à Cibombo et en concertation avec le comité local décide d’enlever ce support et de le remplacer par un support plus solide et placé plus près du premier château d’eau afin de minimiser les frais de tuyauterie.  Durant le séjour de Stanis, la nouvelle cuve est hissée sur le support et l’arrivée de la saison des pluies en septembre permet le lancement de son exploitation. Plus tard, le premier château d’eau de 2.5m³ (en vert sur la photo de droite ci-dessous) a été remplacé par un nouveau de 5m³ de capacité.

Puits artésiens

Ce projet s’est terminé en 2012, remplacé par la collecte de l’eau de pluie au Centre IPAMEC.

De plus, les différents puits mis en place entre 2007 et 2012 se sont progressivement taris ou dégradés, de sorte que la qualité de l’eau n’était plus au rendez-vous. Voyez la situation en ce mois d’août 2019 via le Projet Citerne.

Malgré des forages réalisés par l’UNICEF et par la Coopération Technique Belge (CTB) , on n’a pas trouvé de nappe phréatique exploitable sur le site de Cibombo et la seule source d’eau est la rivière NZABA située à 3,5 kms au sud de Cibombo.  Avant 2007, la population de Cibombo y recueillait son eau de consommation, là-même où les bêtes s’abreuvaient, où les femmes lavaient le linge et où les gens se lavaient ou se baignaient.  Il était sans dire que la qualité de cette eau boueuse était plus que douteuse pour la santé des gens.

Depuis 2007, IPAMEC a construit plus de 21 puits Artésiens le long de la rivière Nzaba.  Coût pour 1 puits = 680 €.

Ces puits fonctionnent suivant le schéma ci-dessous :  Trois trous sont creusés dans le sol jusqu’à 2 mètres de profondeur.  On y introduit deux fûts en plastique de 300 litres dont le fond du second a été enlevé et on les superpose.  Celui du bas est percé de multiples petits trous.  Ils sont ensuite remplis de couches alternées de sable, de gravier et de charbon de bois afin de filtrer et assainir l’eau.  Une maçonnerie protège le tout.  Chacun des trois puits est relié par des conduites en PVC à un bac d’accumulation en bloc de béton (situé un peu plus bas que les trois puits artésiens) d’où sortent deux petits tuyaux permettant à l’eau de s’écouler librement vers l’extérieur.  Le débit est de l’ordre de 5 litres par minute. Le fait que l’eau s’écoule en permanence empêche la prolifération des bactéries dans les bacs d’accumulation. L’eau produite a fait l’objet d’analyse ici en Belgique et s’avère parfaitement potable.  (Voir photos ci-dessus et aussi Galerie-Photos Album Puits Artésiens).

A cause de la configuration des lieux, les puits ne peuvent être creusés que de l’autre côté de la rivière (au sud) par rapport à Cibombo, et dès lors, la population doit traverser la rivière pour accéder aux puits. Des jeunes du village ont maintenant créé un petit pont de bambous afin de transporter plus facilement les bidons d’eau et les matériaux pour construire les puits. Après cela, il faut encore transporter les bidons en plastique jusqu’à Cibombo (3,5 kms) à pied ou à vélo.  Ci-dessous, une vue générale de la rivière et la file d’attente pour recueillir l’eau potable d’un des puits construits par IPAMEC.  Auriez-vous imaginé que chaque personne sur ces photos va faire7 kms aller-retour avec un ou deux bidons de 20 litres d’eau !!!  Il est bon de savoir que ces puits servent aussi de points d’eau de secours pour les habitants de Mbujimayi (10 kms), car le manque d’électricité dû au manque de pétrole empêche durant 3/4 du temps d’alimenter les pompes qui nourrissent les réserves d’eau de Mbujimayi.  Cela provoque dès lors quelques conflits avec les habitants de Cibombo.

Voici la construction suivant le plan ci-dessous d’un réseau de trois puits reliés à un bac d’accumulation déversant l’eau potable par deux tuyaux.

Il faut d’abord transporter les tonneaux achetés à Mbujimayi et les amener vers le site choisi près de la rivière Nzaba.  Deux tonneaux sont ensuite assemblés l’un à l’autre et percés de multiples petits trous, enfouis dans le sol à une profondeur de deux mètres, remplis de couches alternées de sable, gravier et charbon de bois, protégés par une maçonnerie et canalisés par tuyaux en PVC vers un bac d’accumulation d’où l’eau s’écoule librement vers l’extérieur à raison de cinq litres à la minute.

La nature argilo-sableuse du sol dans cette région fait que l’érosion due aux pluies de la saison des pluies (8 mois sur 12) emporte une grande quantité de sable et d’argile, tant et si bien que les fondations de ces puits doivent être régulièrement consolidées.  Ci-dessous un exemple de ces consolidations :  L’expression “Don : A la source de Kiki” en jargon local signifie “La source de tout le monde” !

Extension de la salle de formation

Rapidement, est apparue la nécessité de construire une salle permettant de donner différentes formations visant d’abord les familles, comme le petit élevage ou les jardins potagers (appelés ici jardins parcellaires).  Pour assurer une formation professionnelle en Menuiserie, Boulangerie, pour gérer un champs de maïs ou de soja, pour moudre le grain, prendre en charge des enfants sous-alimentés, il faut un équipement collectif adapté, éclairé le soir par des panneaux photo-voltaïques (il n’y a ni électricité, ni eau d’ailleurs, à Cibombo). 

Il a d’abord fallu construire et équiper la salle communautaire destinée aux formations et réunions, étape réalisée dès 2009. Mais aujourd’hui (2018-2019), force est de constater que cette salle de 8m sur 12m et de 150 places (Baptisée “Centre de formation au développement”) ne suffit plus. Il a fallu, par exemple, donner 14 formations sur “L’eau et l’hygiène de l’eau” dans le cadre du projet WBI pour la seconde citerne. D’autre part, la renommée grandissante d’IPAMEC en tant que Centre de Développement et Centre abritant des séminaires privés nécessitait que l’on accroisse la capacité d’accueil de cette salle. C’est ainsi que la proposition de doubler la superficie de la salle a été prise fin de l’année 2018 et le groupe des “Amis de Cibombo” s’est porté volontaire pour couvrir les frais financiers de cet agrandissement.

Vous pouvez apporter votre soutien à ce projet par virement sur le compte des “Amis de Cibombo” (BE10 0016 5005 7704) ou sur le compte d’IPAMEC BE49 0882 3628 9971 (Pour l’attestation fiscale, indiquez en communication : Projet Extension Salle).

Le projet a déjà démarré en ce début d’année 2019.  Voyez le plan et les photos ci-dessous.  L’extension de la salle va se faire sur la gauche de la salle actuelle en doublant sa largeur.  La nouvelle salle fera donc 16m sur 12m.

Champs de Soja de 20 hectares

La précarité de la situation des populations de Cibombo rend difficile la nutrition des enfants. Plus de 20% des enfants de moins de 6 ans sont atteint de kwashiorkor ; c’est un stade poussé de la malnutrition (manque de protéïnes) où la mort devient imminente.  Le présent projet s’inscrit dans le cadre des efforts de prise en charge nutritionnelle. La famille d’un enfant sous-alimenté est elle-même impliquée dans le processus de production des nutriments protéiques comme le soja.  IPAMEC a déjà un Centre de Nutrition qui prend 678 enfants sous alimentés en charge.  Il sera ravitaillé alors par les récoltes de soja des champs dans lesquels les parents de Cibombo travaillent. De plus, les familles suivent une formation en transformation alimentaire dans des sessions organisées tous les mercredis au Centre IPAMEC. (Voir aussi : Plantation de Moringa :  La réponse d’IPAMEC à la sous-alimentation des enfants.)

Tout comme pour les champs de Maïs, l’impact sur l’environnement est nul, puisqu’il n’y a pas d’usage d’engrais.  La main-d’oeuvre est locale et un seul agronome IPAMEC assure bénévolement le suivi des travaux.  Plutôt que d’encourager une exploitation mécanisée (tracteurs, etc.), IPAMEC s’appuie sur des techniques maîtrisées par la population elle-même : l’usage de la houe et autres outils aratoires manuels. La distribution des houes permet aussi de nous assurer de la responsabilisation directe individuelle sur l’outil. On évite du coup un surinvestissement  sur le poste infrastructure.

Champs de Maïs de 20 Hectares

Dans le Kasaï, le maïs est la céréale principalement consommée. Et son importance en terme d’apport énergétique n’est plus à démontrer. Ce projet cherche à promouvoir une production conséquente en encourageant des débuts de coopératives agricoles.  IPAMEC souhaiterait réaliser quatre objectifs dans le cadre de ce projet :

  • Mettre au travail le plus de monde possible en systématisant la culture technique du maïs graine. Ceci aurait pour conséquence d’épargner aux habitants l’aller-retour de 21 km vers la ville de Mbujimayi pour le ravitaillement.
  • Permettre une croissance du revenu du panier des ménagères. 
  • Augmenter le pouvoir d’achat des ménages.
  • Soutenir une politique alimentaire équilibrée.

D’une part, ce volet culture a pour premier marché le village de Cibombo.  D’autre part, l’apport énergétique du maïs contribue à l’équilibre du bol alimentaire et permet de lutter contre la malnutrition.  Nous avons déjà amorcé cette initiative sur 2 Ha et voudrions la porter à 20 Ha.  Dans ce contexte, la coopérative permettrait d’augmenter les rendements agricoles.  Les effets bénéfiques des cultures se répercuteront donc directement sur les familles propriétaires des parcelles. 

Concernant la gestion intégrée des cultures, le projet, de part sa taille, n’exerce pas de pression significative sur l’environnement.  Il n’y a pas usage d’engrais chimique et la quantité d’eau prélevée vient principalement de l’apport pluviométrique naturel. Il n’y a donc aucun  risque de pollution de la nappe.

Concernant la capacité locale de répondre aux besoins d’exploitation et de maintenance, la méthode de travail d’IPAMEC se définit par l’apport humain qui reste à charge entière de la coopérative locale.  Il s’agit, dans ce cas, de la préparation du lit de semis et la surveillance des travaux. Un seul agronome IPAMEC assure bénévolement le suivi des travaux.

IPAMEC n’impose pas de mécanisation agricole.  Le meilleur outil n’est-il pas celui que les familles elles-mêmes savent manipuler ?  La distribution des  houes pour labourer le sol part de ce principe. Il permet aussi de nous assurer de la responsabilisation directe individuelle sur l’outil. On supprime par ailleurs toute dépense future de réparation quelconque.

La carence des produits agricoles est un problème général dans le Kasaï Oriental. Le maïs étant acheminé en partie par avion ou par train en provenance du Katanga coûte trop cher à la population pauvre.  C’est pourquoi nous espérons vivement que cette solution de culture de maïs séduira non seulement la population de Cibombo, mais aussi celles des autres villages alentours, qui pour la plupart connaissent le même problème.