Artisanat local

L’artisanat local est une des bases du développement des familles de Cibombo. Ainsi, un des premiers projets d’artisanat a été de former plusieurs familles à la fabrication de savon et ensuite à leur commercialisation sur le site de Cibombo et à Mbujimayi. Cet artisanat agît à deux niveaux : l’hygiène au sein du village et l’aide à l’autonomie financière des familles impliquées. IPAMEC a acquis en décembre 2011 d’une petite unité de production artisanale de savon avec notamment un mélangeur pour procéder à la saponification de l’huile de palmiste et de la lessive caustique. Cette unité a accru la production de cet artisanat et la rendu auto-suffisant grâce à la vente des savons produits.


Au fil du temps, cet artisanat s’est diversifié, et aujourd’hui certaines familles ont appris à fabriquer des fours économiques en terre cuîte, demandant beaucoup moins de bois comme combustible que la méthode traditionnelle sur feux de bois à ciel ouvert. Il est important de noter que Cibombo est établi dans une savane herbeuse dépourvue de toute forêt ou même d’arbre quelconque. Cela évite donc beaucoup de trajet vers Mbujimayi (21 Kms) pour se procurer du charbon de bois au prix fort. Coût 32 € par four.

En 2015, les écoles Ste Marie-St Laurent d’Andrimont et celle de St Fiacre à Dison ont unis leurs efforts pour collecter des dons et elles ont pu apporter un nouveau “bruleur” économique plus résistant car en métal et qui conserve la chaleur grâce à quatre boules d’argile cuites. La quantité de charbon de bois est aussi limitée grâce au cercle métallique que l’on pose par dessus.

Aujourd’hui, une formation et un atelier de couture se sont créés, de sorte que des jeunes filles déscolarisées et les jeunes femmes ont maintenant la possibilité d’apprendre la couture et de se lancer dans la production de vêtements. Ces vêtements, vendus à Cibombo et aux alentours, aident ces familles à retrouver une certaine autonomie financière qui permet d’assurer le bol quotidien et les frais de formation scolaire. Un local destiné à l’enseignement de la couture a d’ailleurs été construit dans le périmètre du Centre de Formation IPAMEC.

Les projets d’artisanat locaux sont complétés par des formations professionnelles ou coopératives locales qu’IPAMEC a déjà lancées comme la menuiserie, la boulangerie-pâtisserie, la meunerie pour moudre le grain des productions de champs vivriers afin de pouvoir commercialiser la farine ainsi produite à Cibombo ou Mbujimayi.

Nous avons encore en projet de construire une maisonnette pour abriter la petite cordonnerie dont l’équipement a déjà été fourni par les “Amis de Cibombo” pour le plus grand bénéfice de tous les habitants de Cibombo. Ce projet coûterait seulement 673 $. Tous ces mini-projets sont toujours orientés vers de très petites structures comme une (ou plusieurs) famille(s), de sorte que chacune d’entre elles se sentent pleinement responsables de leur production, de leur efficacité, et au final de leur succès. Tel est le sens profond de l’expression “développement local” auquel IPAMEC participe en assurant la formation et l’acquisition de l’équipement de base.

Création d’une palmeraie

En ce mois d’août 2012, lors de la visite de l’Abbé Stanis Kanda (Chargé des Projets) à Cibombo, une machine de fabrication de savon a été fournie à l’atelier artisanal de Savonnerie.  Elle va permettre de fabriquer jusqu’à 750 savons par jour qui seront vendus sur le marché de Cibombo et sur celui de Mbuji-Mayi. Cette machine mélange, grâce à une manivelle actionnée manuellement, de l’huile de Palmiste et la soude caustique nécessaire à la saponification du savon.  Il faut donc pourvoir cette machine avec de l’huile de palmiste qui, aujourd’hui est achetée sur le marché de Mbuji-Mayi.

En vue d’améliorer les performances de cet atelier artisanal, l’idée à germer de planter un champ de palmiers afin d’en extraire l’huile qui servira à fabriquer les savons.  Cela donnera du travail à plusieurs agriculteurs et améliorera la productivité de l’atelier “Savonnerie”. La première palmeraie a été plantée en ce mois d’août 2012, et nous attendons des fonds pour augmenter la surface déjà plantée de sorte que la savonnerie devienne autonome en huile.  Nous étudions actuellement la surface nécessaire pour faire face aux besoins de la savonnerie et ensuite nous serons capable de vous en donner le coût tant en terme d’achat de terrain, de plantules et d’outils pour soigner  la palmeraie.  Dès le moment où les palmiers produiront suffisamment de graines à huile, nous envisagerons l’achat d’une presse à huile comme équipement supplémentaire de la savonnerie.