En résumé : les 14.500 personnes qui vivent dans le village n’ont toujours aucun lieu aménagé pour les toilettes. En conséquence, des matières fécales polluent toutes les brousses d’alentours. A la limite, on ne manque pas de voir, ci et là, les crottes des enfants sur la route. Il va de soi que la santé communautaire est ainsi mise en péril. Les maladies des mains sales comme la thyphoïde ou la gâle sont très répandues dans le village. Nous voulons combattre le mal à la source par ce projet. Nous envisageons l’établissement progressif de toilettes sèches (dites arabes) pour un coût unitaire de 177 €. Nous espérons équiper 50 familles chaque année pour un Coût Total de 8.850 €.
La précarité de la situation des populations de Cibombo la rend vulnérable à toutes sortes de maladies. Et le peu de moyens dont peut disposer un foyer ne permet pas à celui-ci d’investir dans des toilettes commodes. D’où des petits aménagements en paille ou bois morts derrière des maisons.
Le présent projet s’inscrit dans le cadre des efforts d’assainissement de l’espace vital des enfants et adultes à Cibombo. Un deuxième volet serait d’envisager le reconditionnement des matières fécales pour la fumure des cultures potagères. D’une part, le volet du projet concerne la prise en charge publique de la santé de tous puisque des sessions de formation en hygiène publique sont déjà données dans le Centre de Formation. D’autre part, le volet de prise en charge familiale recommande que le cadre de vie des familles soit assainis au maximum.
IPAMEC a déjà , grâce au soutien des particuliers, équipé une quinzaine des familles en l’an 2010 de ce type de toilettes. L’expérience concluante et rassurante nous motive à reprendre l’expérience pour 2012 et les années suivantes.
Les toilettes sèches sont bien appropriés pour Cibombo où le problème d’eau est déjà crucial. Les fosses septiques alternées se remplissent au bout d’un cycle de trois ans. Ce qui permet de récupérer la matière sèche devenue fumier pour les cycles des cultures potagères en cours.
Chaque famille bât ses propres briques (400) pour la construction de sa toilette. Le transport de certains matériaux de travail est aussi à charge de la famille. Il faut évidemment qu’elle soit directement éveillée à l’entretien et au maintien des installations. Le non recours à l’eau est une donnée certaine du succès de ces toilettes, car le seul point d’eau accessible à ce jour est à 3,5 km du village de Cibombo.